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Stratégie et marketing Alimentaire
13 avril 2005

Geneviève n’aime pas les carottes

Dans un prélude au colloque "Faire la cuisine", organisé à Toulouse du 12 au 14 décembre 2005, Geneviève Cazes-Valette nous explique dans un article intitulé "Vol d'un coucou au dessus de mon nid" que, non seulement, elle n’aime pas les carottes (râpées ou vichy), mais qu’en plus, on est prié de ne pas trop marcher sur les plates-bandes de sa cuisine. 
Sans dévoiler la teneur du papier (pour en savoir plus sur le « risque de l’enquête ethnographique pour l’ethnologue et les familles d’accueil », visiter le site de l'OCHA), on s’intéressera ici à la problématique de l’observation des pratiques alimentaires et des pratiques qui entourent l’alimentation (approvisionnement, stockage, etc). Les observations de l’observée (lire l’article pour comprendre), renvoient d’une certaine manière au débat sur la pertinence de l’observation in-situ du comportement des individus plutôt que l’étude qualitative « traditionnelle » réalisée au travers de questionnaires en face-à-face individuels ou de réunion de groupes.
Ce débat a été récemment mis sur la place publique avec la publicité faite autour des méthodes d’investigation de Findus qui plutôt que de poser des questions à des individus qui ne savent pas toujours pourquoi et même comment ils font les choses (achats alimentaires, préparation des repas, consommation des aliments), a mis en œuvre une structure d’observation des comportements par caméras interposées.
Cette remise au goût du jour de l’observation façon télé-réalité se justifie par le succès marketing du retour de la marque Findus sur le marché des surgelés.
Naturellement, LA méthodologie d’étude parfaite n’existe pas. On sera donc d’accord avec toutes les remarques liées à la (sur)rationalisation des déclarations des interviewés au cours des enquêtes qualitatives ou quantitatives, à la difficulté compréhensible des individus à expliquer et comprendre leurs attitudes et comportements vis-à-vis de produits ou services et à la relation (impossible à « neutraliser ») qui s’instaure entre questionneur et questionné d’où des réponses partiellement biaisées.
Cependant la croyance que l’observation (forcément distanciée et rationnelle) des comportements permettrait de corriger tous ces biais est aussi pernicieuse. Tout outil permettant d’appréhender une réalité fausse de fait cette réalité par sa seule présence.
Le seul recours semble donc résider dans l’expérience, le savoir-faire et l’intelligence  ;-) des hommes d’études et de marketing. Ouf !
Pour tout savoir sur le colloque "Faire la cuisine", voir le site de l’ESC Toulouse.
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