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Stratégie et marketing Alimentaire
16 juin 2005

Even my teddy bear is too fat

Comme pour faire suite à notre récente remarque sur le non lien entre le discours nutritionnel porté par le PNNS et le discours nutritionnel porté par les industriels et les distributeurs, une annonce de Marque Repère, MDD de E. Leclerc souligne ce hiatus.

L’accroche : Protégeons nos enfants de l’obésité

Le visuel : un ours en peluche dont les coutures craquent au niveau du ventre pour cause d’obésité.

La body copy : un texte qui mentionne que l’information portée par les emballages Marque Repère permet d’équilibrer son alimentation parce que c’est bien expliqué.

Un cartouche, titré « Repère équilibre », donne les valeurs nutritionnelles moyennes d’un croissant et une équivalence énergétique avec une brioche.

En dehors du fait que je ne suis pas sûr que le croissant puisse être une des recommandations alimentaires du PNNS, cette annonce montre bien qu’une politique de santé publique doit intégrer le discours alimentaire de tous les intervenants sur le marché.

D’un point de vue marketing, la question se pose de savoir si, désormais, tout aliment, quel qu’il soit, doit justifier son existence par des raisons strictement nutritionnelles et que le plaisir est désormais interdit au consommateur de base. Je veux croire que les raisons de consommation d’un croissant avec son café du matin sont simples : 1/ ça cale la faim 2/ C’EST BON !

Certains aliments auront plus de difficultés que d’autres à justifier leur présence dans le cadre d’une « « bonne » » alimentation. Reste que le plaisir de manger est et reste un des ressorts les plus puissants du marché alimentaire indépendamment de toute considération nutritionnelle. On pourrait même considérer que, dans certains cas, l’interdit peut ajouter au plaisir.

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